Interrogations contemporaines

Mon article aujourd'hui portera sur les incidents qui ont émaillé le défilé du FN en ce 1er mai 2015.

D'abord, je suis vraiment étonné du traitement ordinaire du FN dans les médias, et plus particulièrement en ce jour-là, fête du travail. Car s'il y a bien un parti qui ne propose rien aux travailleurs, c'est bien le mouvement frontiste. Et soyons en sûr, si le parti arrive au pouvoir un jour en France, les syndicats tant critiqués aujourd'hui n'auront plus droit au chapitre. C'est à ce moment que nous commencerons à les regretter.

Ensuite, cette manifestation nous est décrite comme la grande messe annuelle du mouvement. Mais quand on y regarde de plus près, les images fournies aux chaînes de télévisions sont celles du mouvement, il n'y en a pas d'autres disponibles. Les images du FN nous montrent une place de l'Opéra remplie, alors que la réalité est toute autre. En effet, ledit endroit est à moitié vide. 

Il est du devoir des médias traditionnels de rétablir une certaine vérité. Au lieu de cela, ils continuent de jouer avec le feu. Ils semblent fascinés par le parti, allant jusqu'à le normaliser, et oubliant d'en rappeler les bases idéologiques qui ne sont que l'exclusion des plus faibles, la haine de l'autre et de ses différences (antisémitisme, racisme, homophobie).

Je comprends très bien que les méthodes des Femen puissent choquer, j'ai plusieurs fois partagé cette opinion. Mais elles ont eu le mérité cette fois de rappeler ce qu'était vraiment le Front National. Un mouvement basé sur la violence, que ce soit au niveau de son service d'ordre et de ses militants (agressions de journalistes, et arrestation plus que musclée des Femen). 

Il faut rappeler que le FN, plus que tout autre parti, n'aime pas la liberté d'expression. Le petit Journal de Canal +, émission critiquant réellement le parti, est systématiquement exclu des rassemblements frontistes, alors qu'ils possèdent tous une carte de presse.

Le FN est aussi le parti des conflits. L'arrestation des Femen a eu lieu dans leur chambre d'Hôtel, louée par ces dames (donc leur propriété à ce moment), et il ne serait pas étonnant que le service d'ordre se soit fait passer par des policiers (ils ont déjà été condamnés pour ça).

Mais le plus grave dans tout cela est la réaction unanime des dirigeants du parti. Ils ont tous condamné les Femen, mais nous n'avons rien entendu sur l'agression des journalistes de C à vous (France 5), et du Petit Journal (Canal +), et encore moins sur la violation de domicile pour l'arrestation des Femen.

Tous ces événements sont là pour nous rappeler que le Fn, aujourd'hui plus que jamais, est l'ennemi de la République.