Interrogations contemporaines

Aujourd'hui, j'ai choisi d'écrire un article sur le Front National, ce parti qui n'a de cesse de se présenter comme anti-système, mais qui en est le digne représentant. 

Chacun leur tour, Jean-Marie Le Pen, puis sa fille Marine n'ont eu de cesse de le dire haut et fort. Tandis que les partis traditionnels et républicains sont invités sur les plateaux télé et radio, le FN serait ce parti exclu du champ médiatique Français.

Certes, le président Mitterand a sciemment utilisé le FN, l'a plus ou moins promu en lui offrant une tribune publique. Mais aujourd'hui, les choses sont bien différentes. 

Le parti frontiste n'a plus besoin de geindre pour être invité sur les plateaux télé. Il attire, il fascine, en particulier les médias d'information en continue.

BFM TV est souvent cité comme étant la "résidence secondaire" du FN. J'ai aussi cette désagréable impression que la chaîne aime flirter avec les extrêmes.  On se rappelle de la couverture médiatique qu'avait offert BFM à la manif pour tous et la manifestation du 13 janviers avec pas moins de 6h de direct à interviewer les opposants à l'égalité des droits.

Aujourd'hui, c'est Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen qui squatte les matinales et autre plateaux télé.

Le Petit Journal de Canal + a calculé le temps de présence du FN dans le PAF  Français. Et rien que pour Florian Philippot, c'est au moins 5 min d'antenne quotidiennement. Pas étonnant alors que de plus en plus d'électeurs glissent un bulletin dans l'isoloir. A force de voir un même personnage sur les écrans, on finit par  avoir une certaine sympathie à son égart.

Un autre point qu'il faut évoquer est le traitement de l'actualité du FN par ces mêmes chaînes d'information en continue. On se souvient toutes et tous de Jerôme Cahuzac, jeté aux ordures pour fraude fiscale. Je n'ai pas le souvenir que BFM ait traité avec la même intensité les millions de Jean-Marie Le Pen cachés en Suisse, ni même le financement illicite du parti par la système Jeanne.

Certes le FN représente une partie de l'électorat, mais il serait temps d'arrêter cet angélisme destructeur vis à vis du parti d'extrême-droite.