Interrogations contemporaines

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Alain Juppé: la nouvelle coqueluche du peuple de gauche

Un électorat de gauche perdu

Dans un contexte de déroute socialiste, et de contestation du pouvoir central, je vous propose de nous attarder sur le nouveau chouchou des médias, et plus particulièrement du peuple de gauche, Alain Juppé.

Depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande, et les législatives qui ont offert au PS une majorité relative, le PS a perdu toutes les élections. Et quelle déroute. Des fiefs classés à gauche depuis parfois près d'un siècle comme la ville de Limoges, ou encore Tourcoing, jadis véritable bastion socialiste.

Avec une campagne de dénigrement du monde financier, le candidat socialiste avait réussi à rassembler autour de lui une majorité des mécontents de la présidence de Nicolas Sarkozy. Une campagne plutôt à gauche, avec notamment la taxe à 75%, mais pas de programme clair et précis.

De ce fait, pas mal de sympathisants PS qui ont voté pour le candidat Hollande sont déçus, même si ce n'est pas surprenant. Le président n'a eu de cesse de se renier. Candidater à la fonction suprême avec un programme de gauche, et appliquer la politique de son adversaire (en moins bien), une formidable réussite !

Un matraquage fiscal (fin de l'exonération des heures supp'), une absence de leadership (alors que les Français ont besoin d'un chef), une ligne économique molle et parfois contradictoire ont creusé la tombe du PS.

Mais Alain Juppe reste un homme de droite

Face à cela, la droite engluée dans la gueguerre Copé-Fillon a vu re-apparaître une figure tutélaire comme l'aime les Français, en la personne d'Alain Juppé. Juppé, l'homme des manifestations de 1995, qui aurait tenu si le président Chirac ne l'avait pas désavoué.

Le nouveau favori du peuple de gauche s'est certes recentré (il souhaite conserver la loi Taubira sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe), mais il reste un libéral, un homme de droite économiquement. Les sympathisants PS, par peur du FN, et sachant très bien que François Hollande, c'est terminé, se rabattent sur un candidat plus modéré dans ses propos que peut l'être Nicolas Sarkozy.

Cependant, à force d'être trop bien vu à gauche, le peuple de droite risque de  ne pas le choisir, par peur de ne pas être réellement représenté en 2017. Tout reste donc ouvert pour la primaire à droite en 2016.

 



29/04/2015
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