Interrogations contemporaines

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Jeunes communistes vs Auchan

jeunes communistes auchan.pngGérard Mulliez chez les jeunes communistes

 

Une info est passée relativement inaperçue ce week-end. C'est la visite de Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, et chef de file de cette grande Dynastie du Nord que sont les Mulliez, chez les jeunes communistes de Lille. Et oui, le parti communiste existe encore et des jeunes croient encore au communisme, modèle pourtant déchu depuis la fin de l'Union Soviétique.

L'origine de cette visite est une affiche des jeunes communistes de Lille comparant l'évolution du salaire d'une ouvrière (+o%) et du fondateur du groupe Auchan (+5%), sachant (selon l'affiche) que l'ouvrière ne bénéficiait d'aucun coup de pouce alors que l'entreprise bénéficiait du CICE (Crédit d'Impôt Compétitivité Emploi lancé par le gouvernement Ayrault).

Tandis que l'un reprochait une vision "patronale" des choses, l'autre reprochait un charabia idéologique et rappelait qu'il créait des emplois. Le problème n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort. Les deux ont à la fois raison et tort.

Dans un société qui fait face à un chômage de masse depuis plus de 30 ans, il n'est pas bienvenue de critiquer un entrepreneur, qui a créé son emploi, et en a créé beaucoup d'autres. Je pense sincèrement que l'entreprenariat n'est pas assez valorisé en France. Cela demande quand même un certain courage, une volonté de fer de créer son activité au lieu de prendre un poste salarié. La France souffre aujourd'hui d'un manque d'entrepreneurs. Le pays a besoin de libérer ses forces créatrices trop souvent bridées par les réglementations en tout genre. La critique est d'autant plus mal venue que ce sont les jeunes communistes qui la font. Ils proposent toujours les mêmes recettes depuis toujours et encouragent encore ce modèle qui nous mène à la faillite. Ce modèle de toujours plus de dépense publique.

D'un autre côté, je comprends la colère de ces militants, même si je ne partage pas leurs idées, ni leurs solutions face à la crise. Prenons l'exemple d'un smicard, comment peut-on vivre avec à peine 1 100€ par mois. Chacun d'entre nous sait qu'on ne vit pas avec cette somme, on survit. Et bien souvent, ces travailleurs n'ont pas souvent les moyens d'être propriétaires, et la moindre dépense supplémentaire, le moindre imprévu met ces personnes dans des difficultés financières dont il est difficile de se relever.

Alors oui, il faut faire quelque chose pour ces bas salaires, et plus globalement pour l'ensemble des salariés pour qui les fins de mois sont souvent difficiles, et qui sont souvent des personnes sans bagage scolaire ou professionnel suffisant pour envisager une reconversion.

Des solutions existent, baisse des charges pour les bas salaires (attention aux effets de seuils), aide de l'Etat pour les travailleurs pauvres (phénomène grandissant qui connaît des proportions inquiétantes en Allemagne), hausse du salaire minimum (non envisageable dans le contexte actuel)..

Et vous, quelles sont vos solutions ?

 



23/02/2015
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